Bulgari, une perle rare très convoitée


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L'Expansion – 12/20/2007
Quentin Domart

Ultrarentable et diversifié, le troisième joailler mondial suscite l'intérêt grandissant des géants du luxe. Sauf que la maison romaine tient farouchement à son indépendance.

3.300 salariés et 250 points de vente. Le groupe contrôle tout, de la R&D à la distribution.

Coincé entre des concessions Citroën et Fiat, sur la via Aurelia, dans la banlieue romaine, le bâtiment n'a rien de glamour. Son sous-sol abrite pourtant les secrets du plus renommé des joailliers italiens, Bulgari. Une vingtaine d'artisans y cisèlent des pierres précieuses et semi-précieuses, diamants, jades, émeraudes, tourmalines, grenats... et assemblent les plus belles pièces de la maison. Des colliers, bracelets, bagues et boucles d'oreilles multicolores, le style traditionnel de Bulgari, vendus entre 100.000 euros et plusieurs millions. Le tout sous l'oeil attentif de Paolo et Nicola Bulgari, les petits-fils du fondateur.

"C'est l'une des dernières maisons indépendantes et l'une des rares à receler un tel potentiel", note Michel Dyens, président de Michel Dyens & Co., société spécialisée en fusions-acquisitions dans le luxe. Certes, la situation est bloquée via un pacte d'actionnaires renouvelé cette année, et qui court jusau'en 2010. Mais, "le capital est moins verrouillé que celui de Hermès, Rolex ou Chanel", affirme un analyste, en rappelent que Paolo et Nicola on 70 et 66 ans.


Michel Dyens